Le soldat Français 1939-1940
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Le soldat Français 1939-1940
Au sortir de la grande guerre, la France victorieuse, se retrouve auréolé d’un prestige militaire sans égal, mais elle est épuisée et exsangue. Dés le milieu des années 20, la doctrine résolument offensive prônée par le commandement, face à l’éventuelle résurgence du péril Allemand perd pied au profit d’une stratégie défensive voulue par l’opinion publique et les partis politiques. Il en résulte la « Ligne Maginot », vaste système fortifié souterrain d’une valeur stratégique indéniable (elle doit permettre à l’armée Française de se mobiliser sans être surprise par une offensive brusquée), mais qui est aussi un dangereux mirage si l’on voit en elle, la seule réponse à une agression.
Tel n’est pas le cas, au cours des années trente, conjointement à la construction de la ligne fortifiée, des efforts méritoires sont fait dans le domaine de la motorisation et des grandes unités blindées, mais ils ne changent en rien une évidence matérielle : faute d’hommes, faute de production, faute d’alliés aussi, l’armée Française est condamnée à la défensive durant les deux premières années qui suivront sa mobilisation.
Lorsque la France entre en guerre, le 1er septembre 1939 : l’armée de terre du temps de paix (900 000 hommes, colonies comprises), se transforme en une nation armée de 5 millions de mobilisés dont 2, 4 millions au corps de bataille.
Les longs mois de « drôle de guerre » et la rigueur de l’hiver 1939-1940 ne contribue pas à élever le moral du combattant ; la suite est malheureusement trop connue : le 10 Mai 1940, L’armée Allemande attaque la Hollande et la Belgique, la partie la plus moderne de l’armée Française monte à sa rencontre, en Belgique et finit encerclée, à Dunkerque, vingt jours plus tard.
La seconde partie de la bataille de France se joue à partie du 4 Juin sur la ligne « Weygand », improvisée le long de la Somme et de l’Aisne. La défaite est irrémédiablement consommée le 9 Juin, et l’armistice signée le 22 Juin avec effet le 25 Juin 1940.
Cas unique parmi les nations vaincues par Hitler, la France se voit accorder le droit de conserver une armée de maintien de l’ordre (100 000 hommes), en zone non occupée. Elle garde aussi la souveraineté de sa flotte et de son empire colonial, mais ces concessions stratégiques primordiales ne peuvent faire oublier les 290 000 soldats Français tués ou blessés au combat et les 1, 9 millions de prisonniers.
Seul baume sur ce désastre militaire sans précédent, la défense des Alpes assurée par trois divisions de montagne et des unités de secteur fortifiés alpins (en tout 185 000 hommes) qui repousseront toutes les attaques Italiennes du 20 au 25 Juin au prix de 37 tués, 42 blessés et 150 disparus.
Organisation de l'armée de terre Française:
Elle est organisée en troupes métropolitaines, c'est à dire que ses hommes sont recrutés sur le territoire national, et les troupes coloniales, dont le recrutement s'effectue dans nos colonies.
Dans les troupes métropolitaines, on trouvera des unités d'actives et des unités de réserves. Les unités d'actives sont en temps de paix, à environs 90% de leurs effectifs d'hommes et dotation de matériels.
Les unités de réserves ne sont formés qu'a partir de la mobilisation. Leurs équipements et armes sont stockés dans des dépôts et la montée en puissance de ces unités prenaient plusieurs semaines.
L'infanterie:
La division d'infanterie :
Une division d'infanterie française se composait en 1940 de:
Trois régiments d'infanterie.
Un Groupe de reconnaissance de division d’infanterie (GRDI).
Une batterie divisionnaire anti-char (BDAC).
Un régiment d'artillerie de campagne (canons de 75mm) et une unité anti-aérienne.
Un régiment d'artillerie lourde (canons de 105 & 155mm.)
Diverses unités de soutien: génie, transmission, transport, munitions, santé, etc.
Chaque régiment d'infanterie était composé :
Chaque bataillon d’infanterie était composé :
La compagnie d'infanterie.
Une Compagnie d'infanterie est composée d'un PC de compagnie, d'un mortier de 60mm et de quatre sections de fusiliers voltigeurs.
Le mortier de 60mm ne peut effectuer que des tirs directs et utilise des obus explosifs et éclairant.
L'uniforme du Fantassin Français:
L'infanterie métropolitaine:
Un commandant. Dans l'infanterie, ils sont appelés chef de bataillon. Il porte le calot mais il peut aussi porter le képi (voir ci-dessou).
Képi de commandant appartenant au 92e régiment d'infanterie.
L'infanterie coloniale:
Les unités de tirailleurs Marocains, Tunisiens et Algérien appartiennent aux troupes coloniales d'Afrique du nord. On a aussi des unités de tirailleurs Sénégalais, recrutés en Afrique occidentale Française et des tirailleurs Annamites, recrutés en Indochine. L'organisation de ces unités est identique aux unités métropolitaines.
Le corps des Zouaves est créé en 1830, lors de la campagne d'Algérie, son recrutement s'effectue au sein de la tribu Kabyle des Zouaoua, (d'ou le nom de Zouave). Très rapidement, le recrutement va s'effectuer à partir de Français implantés en Algérie puis en métropole. Au départ, les unités de Zouaves sont déployés en Afrique du Nord. Lors des campagnes de Crimée, du Mexique, du Tonkin, ce corps se couvre de gloire attirant de nombreux volontaires. A partir des années 1870', plusieurs unités s'établirent en garnison, sur le territoire Français.
En 1939, les régiments de Zouaves sont intégrés dans les divisions coloniales. L'organisation de ces unités est identique aux unités métropolitaines.
Les armes du fantassins:
Fusil Berthier 07-15.
Poids à vide: 3,810 kg
Longueur: 1,30 m
Calibre: 8 mm.
Capacité du magasin: 3 balles.
Portée pratique: 250 m (hausse de combat).
Fusil MAS 36.
Poids à vide: 3,720 kg.
Longueur: 1,020 m
Calibre: 7,5 mm
Capacité du magasin: 5 balles.
Portée pratique: 200 m (hausse de combat).
Fusil mitrailleur Mle 24-29.
Poids à vide: 9, 590 kg.
Longueur: 1,070 m
Calibre: 7,5 mm
Capacité du boitier chargeur: 25 balles.
Portée pratique: 600 m (hausse de combat).
Cadence de tir: 450 Coups / minute.
Fusil mitrailleur 24-29 avec ses servants.
Tromblon VB (monté sur un fusil MAS 36).
La grenade à fusil Viven-Bessière (VB) est une grenade destinée à être tirée par le fusil Lebel 8mm ou MAS 36, grâce à l’utilisation du tromblon VB.
Portée: de 80 à 180 m suivant l'angle de tir.
Efficacité : rayon de 40 m autour du point d’impact.
La mitrailleuse Hotchkiss Mle 1914.
Poids à vide (sans affût): 23 kg.
Longueur: 1,320 m
Calibre: 8 mm
Contenance des bandes rigides: 24 balles.
Contenance des bandes articulées: 250 balles.
Portée pratique: 1200 m (hausse de combat).
Cadence de tir: 450 à 600 Coups / minute.
Mitrailleuse Hotchkiss avec ses servants.
Mortier de 60mm.
Poids: 18 Kg;
Hauteur au dessus du sol: 0,70 m;
Vitesse pratique de tir: 15 à 20 coups par minute;
Munitions:
Obus explosif FA M1935
poids complet: 1Kg 330
Portée maximum: 1000 m
Le canon antichar de 25mm.
Poids: 400 kg.
Portée pratique: 600 m. Perce 50 mm de blindage à cette distance.
Cadence de tir: 15 / 20 coups / minute.
Vitesse initiale: 918 m/s.
Tel n’est pas le cas, au cours des années trente, conjointement à la construction de la ligne fortifiée, des efforts méritoires sont fait dans le domaine de la motorisation et des grandes unités blindées, mais ils ne changent en rien une évidence matérielle : faute d’hommes, faute de production, faute d’alliés aussi, l’armée Française est condamnée à la défensive durant les deux premières années qui suivront sa mobilisation.
Lorsque la France entre en guerre, le 1er septembre 1939 : l’armée de terre du temps de paix (900 000 hommes, colonies comprises), se transforme en une nation armée de 5 millions de mobilisés dont 2, 4 millions au corps de bataille.
Les longs mois de « drôle de guerre » et la rigueur de l’hiver 1939-1940 ne contribue pas à élever le moral du combattant ; la suite est malheureusement trop connue : le 10 Mai 1940, L’armée Allemande attaque la Hollande et la Belgique, la partie la plus moderne de l’armée Française monte à sa rencontre, en Belgique et finit encerclée, à Dunkerque, vingt jours plus tard.
La seconde partie de la bataille de France se joue à partie du 4 Juin sur la ligne « Weygand », improvisée le long de la Somme et de l’Aisne. La défaite est irrémédiablement consommée le 9 Juin, et l’armistice signée le 22 Juin avec effet le 25 Juin 1940.
Cas unique parmi les nations vaincues par Hitler, la France se voit accorder le droit de conserver une armée de maintien de l’ordre (100 000 hommes), en zone non occupée. Elle garde aussi la souveraineté de sa flotte et de son empire colonial, mais ces concessions stratégiques primordiales ne peuvent faire oublier les 290 000 soldats Français tués ou blessés au combat et les 1, 9 millions de prisonniers.
Seul baume sur ce désastre militaire sans précédent, la défense des Alpes assurée par trois divisions de montagne et des unités de secteur fortifiés alpins (en tout 185 000 hommes) qui repousseront toutes les attaques Italiennes du 20 au 25 Juin au prix de 37 tués, 42 blessés et 150 disparus.
Organisation de l'armée de terre Française:
Elle est organisée en troupes métropolitaines, c'est à dire que ses hommes sont recrutés sur le territoire national, et les troupes coloniales, dont le recrutement s'effectue dans nos colonies.
Dans les troupes métropolitaines, on trouvera des unités d'actives et des unités de réserves. Les unités d'actives sont en temps de paix, à environs 90% de leurs effectifs d'hommes et dotation de matériels.
Les unités de réserves ne sont formés qu'a partir de la mobilisation. Leurs équipements et armes sont stockés dans des dépôts et la montée en puissance de ces unités prenaient plusieurs semaines.
L'infanterie:
La division d'infanterie :
Une division d'infanterie française se composait en 1940 de:
Trois régiments d'infanterie.
Un Groupe de reconnaissance de division d’infanterie (GRDI).
Une batterie divisionnaire anti-char (BDAC).
Un régiment d'artillerie de campagne (canons de 75mm) et une unité anti-aérienne.
Un régiment d'artillerie lourde (canons de 105 & 155mm.)
Diverses unités de soutien: génie, transmission, transport, munitions, santé, etc.
Chaque régiment d'infanterie était composé :
- d'un élément de commandement et de soutien,
d'une compagnie d'armes lourdes comprenant un groupe de deux mortiers de 81mm, deux sections antichar, à trois canons de 25mm chacune.
Trois bataillons d'infanterie.
Chaque bataillon d’infanterie était composé :
- d’un élément de commandement et d’appui,
d’une compagnie d’armes lourde comprenant un groupe de deux mortiers de 81mm, trois sections de mitrailleuses (avec 4 mitrailleuses Hocthkiss chacune), une section de quatre mitrailleuses anti-aérienne et un groupe antichar à deux canons de 25mm.
Trois compagnies d’infanterie.
La compagnie d'infanterie.
Une Compagnie d'infanterie est composée d'un PC de compagnie, d'un mortier de 60mm et de quatre sections de fusiliers voltigeurs.
Le mortier de 60mm ne peut effectuer que des tirs directs et utilise des obus explosifs et éclairant.
L'uniforme du Fantassin Français:
L'infanterie métropolitaine:
Un commandant. Dans l'infanterie, ils sont appelés chef de bataillon. Il porte le calot mais il peut aussi porter le képi (voir ci-dessou).
Képi de commandant appartenant au 92e régiment d'infanterie.
L'infanterie coloniale:
Les unités de tirailleurs Marocains, Tunisiens et Algérien appartiennent aux troupes coloniales d'Afrique du nord. On a aussi des unités de tirailleurs Sénégalais, recrutés en Afrique occidentale Française et des tirailleurs Annamites, recrutés en Indochine. L'organisation de ces unités est identique aux unités métropolitaines.
Le corps des Zouaves est créé en 1830, lors de la campagne d'Algérie, son recrutement s'effectue au sein de la tribu Kabyle des Zouaoua, (d'ou le nom de Zouave). Très rapidement, le recrutement va s'effectuer à partir de Français implantés en Algérie puis en métropole. Au départ, les unités de Zouaves sont déployés en Afrique du Nord. Lors des campagnes de Crimée, du Mexique, du Tonkin, ce corps se couvre de gloire attirant de nombreux volontaires. A partir des années 1870', plusieurs unités s'établirent en garnison, sur le territoire Français.
En 1939, les régiments de Zouaves sont intégrés dans les divisions coloniales. L'organisation de ces unités est identique aux unités métropolitaines.
Les armes du fantassins:
Fusil Berthier 07-15.
Poids à vide: 3,810 kg
Longueur: 1,30 m
Calibre: 8 mm.
Capacité du magasin: 3 balles.
Portée pratique: 250 m (hausse de combat).
Fusil MAS 36.
Poids à vide: 3,720 kg.
Longueur: 1,020 m
Calibre: 7,5 mm
Capacité du magasin: 5 balles.
Portée pratique: 200 m (hausse de combat).
Fusil mitrailleur Mle 24-29.
Poids à vide: 9, 590 kg.
Longueur: 1,070 m
Calibre: 7,5 mm
Capacité du boitier chargeur: 25 balles.
Portée pratique: 600 m (hausse de combat).
Cadence de tir: 450 Coups / minute.
Fusil mitrailleur 24-29 avec ses servants.
Tromblon VB (monté sur un fusil MAS 36).
La grenade à fusil Viven-Bessière (VB) est une grenade destinée à être tirée par le fusil Lebel 8mm ou MAS 36, grâce à l’utilisation du tromblon VB.
Portée: de 80 à 180 m suivant l'angle de tir.
Efficacité : rayon de 40 m autour du point d’impact.
La mitrailleuse Hotchkiss Mle 1914.
Poids à vide (sans affût): 23 kg.
Longueur: 1,320 m
Calibre: 8 mm
Contenance des bandes rigides: 24 balles.
Contenance des bandes articulées: 250 balles.
Portée pratique: 1200 m (hausse de combat).
Cadence de tir: 450 à 600 Coups / minute.
Mitrailleuse Hotchkiss avec ses servants.
Mortier de 60mm.
Poids: 18 Kg;
Hauteur au dessus du sol: 0,70 m;
Vitesse pratique de tir: 15 à 20 coups par minute;
Munitions:
Obus explosif FA M1935
poids complet: 1Kg 330
Portée maximum: 1000 m
Le canon antichar de 25mm.
Poids: 400 kg.
Portée pratique: 600 m. Perce 50 mm de blindage à cette distance.
Cadence de tir: 15 / 20 coups / minute.
Vitesse initiale: 918 m/s.
Dernière édition par steiner61 le Sam 13 Juin - 7:13, édité 9 fois
Les chasseurs
Le corps des chasseurs constitue une branche de l'infanterie. Créé en 1837 par le duc d'Orléans et organisés en bataillons d'infanterie légères. Les hommes qui les composent, portent la tenue bleue est possède un solide esprit de corps. En 1939, les chasseurs sont organisés en bataillon autonomes dans trois spécialités :
Les chasseurs à pieds : Ils combattent aux sein de divisions d'infanterie.
Les chasseurs portés : Transportés en véhicules, on les trouves notamment au sein des divisions cuirassées (DCR).
Les chasseurs alpins: Ils sont déployés sur les Alpes et les Pyrénées.
En opérations, ils peuvent être regroupés en demi-brigade de trois bataillons. Ainsi, à la fin de l'année 1939, les 5e et 27e demi-brigades de chasseurs alpins sont crées pour participer à l'expédition en Norvège.
Les bataillons de chasseurs étant autonome, ils possède leurs propres appuis et soutiens. Ainsi les bataillons de chasseur à pieds et portés possèdent une section de reconnaissance motocycliste, tandis que les bataillons de chasseurs alpins possèdent une section d'éclaireurs skieurs.
En règle générale, un bataillon est organisé comme suit:
- Des éléments de commandement et de soutien.
- Une section de reconnaissance.
- Une compagnie d'armes lourdes avec un groupe de deux mortiers de 81 mm, un groupe de deux canons antichar de 25 mm, trois sections de quatre mitrailleuses chacune et une section de quatre mitrailleuses antiaérienne.
- Trois compagnies d'infanterie comprenant chacune un PC de compagnie, un mortier de 60 mm et quatre sections d'infanterie à trois groupes chacune.
Chasseur en tenue de combat.
Les chasseurs à pieds : Ils combattent aux sein de divisions d'infanterie.
Les chasseurs portés : Transportés en véhicules, on les trouves notamment au sein des divisions cuirassées (DCR).
Les chasseurs alpins: Ils sont déployés sur les Alpes et les Pyrénées.
En opérations, ils peuvent être regroupés en demi-brigade de trois bataillons. Ainsi, à la fin de l'année 1939, les 5e et 27e demi-brigades de chasseurs alpins sont crées pour participer à l'expédition en Norvège.
Les bataillons de chasseurs étant autonome, ils possède leurs propres appuis et soutiens. Ainsi les bataillons de chasseur à pieds et portés possèdent une section de reconnaissance motocycliste, tandis que les bataillons de chasseurs alpins possèdent une section d'éclaireurs skieurs.
En règle générale, un bataillon est organisé comme suit:
- Des éléments de commandement et de soutien.
- Une section de reconnaissance.
- Une compagnie d'armes lourdes avec un groupe de deux mortiers de 81 mm, un groupe de deux canons antichar de 25 mm, trois sections de quatre mitrailleuses chacune et une section de quatre mitrailleuses antiaérienne.
- Trois compagnies d'infanterie comprenant chacune un PC de compagnie, un mortier de 60 mm et quatre sections d'infanterie à trois groupes chacune.
Chasseur en tenue de combat.
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