Les bandes de Champagne
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale

Aller en bas

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale Empty L'artillerie durant la 2e guerre mondiale

Message par steiner61 Ven 29 Mai - 14:18

Généralités :

Une pièce d'artillerie est, au même titre qu’un fusil, une arme à feu. Ces armes utilisent les gaz produit par l’explosion d’une charge de poudre, pour propulser un projectile. En se déplaçant dans le tube, l’obus, sous l’action des rayures va se mettre en rotation sur lui-même, créant un effet gyroscopique. Cet effet va permettre à l’obus d’avoir une trajectoire plus stable et plus précise.
Lorsque un tir est effectué, l’explosion de la charge de poudre crée deux forces dans le tube. La première propulse l’obus, la deuxième agit sur l’arrière du tube (obturé par la culasse), c’est le recul. Ce dernier est absorbé par le frein de recul, qui permet ainsi à l’affût de rester immobile. Ainsi, entre chaque tir, la pièce n’a pas besoin d’être repointée.

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale Descri10

Le calibre du canon, exprimé généralement en millimètres (mm), correspond au diamètre intérieur du tube. La longueur du tube est exprimée en calibres, c'est-à-dire, combien de fois le canon est-il plus long que son diamètre. Le calibre d’un canon est au minimum de 20 mm.
La portée d'un canon est déterminée par son calibre mais surtout par la longueur de son tube. Plus celui-ci est long, plus la vitesse initiale de l’obus est élevée* et sa portée importante. La longueur du tube détermine aussi le poids d’une pièce, plus le tube est long, plus la pièce est lourde.
Il faut plusieurs hommes pour la servir, d’où leur nom de « servants ». L’ensemble des servants d’une pièce est appelé « équipe de pièce ».
*La vitesse initiale correspond à la vitesse du projectile à la sortie du tube.


Lors de la 2e guerre mondiale, la plupart des armées possèdent trois types de pièces d’artillerie : les canons, les obusiers et les mortiers.

Les canons :
Un canon possède un tube assez long, d'au moins 20 calibres et tirent généralement avec une élévation inférieure à 40º. Comme leurs projectiles ont une vitesse initiale importante, leurs trajectoires sont plus tendues. Les canons sont le plus souvent utilisés en tir direct, c'est-à-dire que les servants voient la cible.
Les canons sont classés en plusieurs catégories suivant leur emploi, on parlera de canon antiaérien, antichar, etc.
Ils sont organisés, la plupart du temps en section comprenant deux à quatre pièces, sous les ordres d’un chef de section.

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale Bofors10

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale 25mm_m11

Sur un canon, une équipe de pièce comprend :
Un chef de pièce : C’est lui qui choisit l’emplacement de la pièce et sont orientation avant sa mise en position de tir. Il va ensuite coordonner le travail de l’équipe de pièce. Au combat, c’est lui qui va désigner les cibles au tireur.

Le tireur : appelé aussi pointeur-tireur, car il assure la visée et déclenche le tir. C’est aussi lui qui assure le simbleautage de l’arme. Ce réglage consiste à aligner l'axe de la lunette de tir avec l'axe du canon. Au combat, c’est sur le tireur que repose l’efficacité de l’arme, il doit avoir des nerfs d’acier pour être capable de rester concentré malgré les tirs, la fumée, les cris (voir l’article sur Gunther Halm). https://bandesdechampagne.forumactif.org/t157-recit-gunther-halm

Le chargeur : c’est lui qui ferme la culasse, une fois que l’obus est dans la chambre. C’est lui qui remédie aux incidents de tir.

Les pourvoyeurs : Ils assurent l’approvisionnement de la pièce en munitions. En général, ils sont au moins deux.

L’artificier : C’est lui qui déconditionne les munitions pour les préparer au tir. Il prépare les fusées sur les obus et assure leur réglage si nécessaire. Sur les canons mitrailleurs (canon antiaérien), il vérifie l’alignement des obus sur les maillons et conditionne les bandes d’obus dans les coffres à munitions.


Les obusiers :
Les obusiers ont généralement un tube assez court, comprit entre 12 et 20 calibres, ce qui les rend plus légers que les canons de même calibre. Les obusiers tirent généralement avec une élévation supérieure à 40°. Leurs projectiles ont donc des trajectoires plus hautes et des vitesses initiales plus lentes. Ces caractéristiques permettent de déployer les obusiers sur des terrains boisés, accidentés ou vallonnés.

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale S-l16010

Les obusiers sont regroupés en batterie de quatre à six pièces sous les ordres d’un officier de tir, (un lieutenant ou un capitaine). L’officier a aussi sous ses ordres une équipe de préparation de tir (EPT) de trois ou quatre hommes.

Un obusier à une équipe de pièce légèrement différente de celle d’un canon :

Le chef de pièce : avant de mettre en batterie son obusier, on lui désigne l’emplacement exact de sa pièce et son azimut, c'est-à-dire l’orientation par rapport au nord magnétique. Avec ces informations, le chef de pièce commande la mise en batterie.  Lorsque toute la batterie a terminée son déploiement, toutes les pièces sont orientées dans la même direction, avec le même angle d’élévation. Avant un tir, le chef de pièce reçoit les paramètres de l’EPT, il va ensuite les transmettre à son équipe de pièce.

Le pointeur : Lors de la mise en batterie, il est chargé de mettre en place le goniomètre à son emplacement. Cet appareil permet d’orienter la pièce en azimut et en élévation suivant les indications données par l’EPT. Avant chaque tir, le pointeur reçoit de son chef de pièce, l’azimut et l’élévation de la pièce.

Le tireur : Il est chargé d’ouvrir et de fermer la culasse et lorsque le chef de pièce commande le tir, il tire sur la corde de mise à feu qui déclenche le tir.

Les pourvoyeurs : Ils assurent le chargement des obus. Suivant le calibre de l’obusier, leur nombre peut varier de deux à six, sachant qu’un obus de 75 mm pèse environs 7 Kg, un obus de 105 mm environs 15 Kg, et un obus de 155 mm environs 45 kg.

L’artificier : Lors de la préparation d’un tir, et suivant les ordres du chef de pièce, il conditionne le nombre d’obus utilisés (fumigène, explosif ou phosphore), règle les fusées suivant le type de tir (tir fusant, à l’impact ou avec retard) et préparent les charges. Ces dernières sont des sacs en tissus contenant une charge de poudre. Suivant la distance à atteindre, on fait varier le nombre de charge et l’angle d’élévation du tube.

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale 105_da10

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale Batter10

Quand une batterie est en position de tir, les pièces sont espacées de 50 à 100 m, pour limiter les risques en cas de bombardement aérien ou de tir de contre batterie.
Lorsque l’EPT reçoit une demande de tir de la part d’un observateur avancé ou bien du PC de bataillon, elle va calculer les paramètres de tir qui seront transmit ensuite par l’officier de tir à toute les pièces. L’ouverture du feu se fait aux ordres de l’officier de tir.

Les mortiers :
Les mortiers tirent sous des angles important, de 45 ° à 80 °, cela les rend extrêmement utiles en terrain accidenté, en agglomération ou en montagne.  
Les mortiers sont classés en trois catégories :
Mortiers légers : (50 mm ou moins). Leur portée n’excède pas les 800 m. Ils sont utilisés en tirs directs, les servants voient directement leurs cibles.
Mortiers moyens : (jusqu'à 82 mm). Ils ont une portée pouvant aller jusqu'à 1800 mètres. Ils sont utilisés aussi bien en tir direct qu’indirect.
Mortiers lourds : (au dessus de 82 mm). Leur portée peut atteindre 6000 mètres. Ils sont utilisés essentiellement en tirs indirects.

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale Les-co10

L'artillerie durant la 2e guerre mondiale 8-cmgr10

Une pièce comprend trois parties :
• Un tube lisse, comprenant le dispositif de mise à feu constitué d'un percuteur placé au fond du tube. Quand l’obus glissé dans le tube, arrive au fond, le percuteur vient frapper l'amorce placé à l’arrière de l’obus, faisant exploser la charge de propulsion, projetant l’obus hors du tube.

• La plaque de base supporte la partie arrière du tube. Conçue pour répartir la poussée des gaz engendrés par le tir, sur une plus grande surface possible, évitant ainsi le risque d'enfoncement de la pièce.

• Le bipied supporte le tube, les mécanismes de pointage en dérive et en élévation et l'appareil de pointage qui permet d'effectuer des tirs directs (le pointeur voit sa cible) ou indirect (le tir est commandé puis réglé par un observateur).

L’équipe de pièce d’un mortier est similaire à celle d’un obusier :
• Un chef de pièce,
• Un pointeur,
• Un tireur,
• Au moins deux pourvoyeurs,
• Un artificier.

Caractéristiques :
La fabrication des mortiers ne nécessite pas d’usinage de grande précision, comme celles des canons et des obusiers. Le tube est en acier, lisse, tandis que la plaque de base et le bipied sont en acier facilement usinés. Donc la fabrication d’un mortier est assez rapide et son coût assez faible.

Dans la plupart des armées, les mortiers légers opèrent très souvent seul, au niveau des sections ou des compagnies d’infanterie. A part le mortier de 2’’ Britannique, qui peut tirer des obus fumigènes, la plupart ne tirent que des obus explosifs, parfois éclairant.
Les mortiers moyens et lourds sont organisés en section de deux à six pièces, aux ordres d’un chef de section.
Les  mortiers légers et moyens peuvent êtres transportés à dos d’hommes, tandis que les mortiers lourds doivent être transportés en véhicules ou sur des animaux de bats.

Lors des tirs, comme le tube est lisse, les projectiles sont stabilisés par des ailettes placées à l’arrière du projectile. Malgré cela, le tir manque de précision. Ce défaut peut être compensé par une cadence de tir relativement importante. Un mortier de 60mm peut tirer entre 15 et 20 coups par minute. Ainsi, un tireur peut tirer deux à trois coups, alors que le premier obus n’a pas encore touché le sol. Cette cadence de tir reste cependant exceptionnelle, car le tube aura tendance à chauffer.
Une autre caractéristique des mortiers concerne la munition. Lors du départ d’un coup, la pression à l’intérieur du tube, est très inférieure à celle d’un canon ou d’un obusier. Grace à cela, la munition beaucoup plus légère peut recevoir une charge de poudre plus importante.  De plus, comme l’angle d’impact d’un obus de mortier est proche de la verticale, son explosion provoque une meilleure répartition des éclats et ceux-ci auront une trajectoire rasante. Ces deux facteurs font du mortier une arme très efficace contre l’infanterie.

Toutes ces caractéristiques, font du mortier l’appui rapproché du fantassin, par excellence.
steiner61
steiner61
Admin

Messages : 318
Date d'inscription : 10/09/2013
Localisation : Marne

https://bandesdechampagne.forumactif.org

steiner61 aime ce message

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum